Homéopathie

« L’homéopathie est une méthode thérapeutique basée sur l’administration d’une dose infinitésimale de produits qui, à dose plus élevée, produiraient les mêmes effets que la pathologie que l’on veut combattre. » [1]

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Notions de base

C’est Samuel Hahnemann, médecin allemand né en 1755, qui est le fondateur de cette discipline simple et logique, se basant sur plusieurs notions spécifiques :

a) Similitude

L’homéopathie est une méthode par laquelle on traite des malades en leur administrant, à faible dose, une substance capable de générer les mêmes symptômes (troubles) chez une personne saine. Voici comment l’énonçait Samuel Hahnemann : « toute substance capable expérimentalement de provoquer, chez un individu sain, une série de symptômes, peut guérir ces mêmes symptômes chez un sujet malade. » [2]

Le mot homéopathie vient du mot grec homoïos pathos :

homoïos = semblable (soit, qui nous ressemble, semblable aux symptômes du patient)
pathos     = pathologie

b) Individualisation

Une plante adaptée pour un patient ne sera pas forcément la même pour un autre individu présentant pourtant la même pathologie. Chaque patient est unique et réagit de façon unique également, dans l’instant. En effet, il est très important de connaître la symptomatologie[3] exacte du patient, ses améliorations et ses aggravations, pour prescrire le bon remède homéopathique.

c) Dilution et dynamisation

Le produit est dilué, pour qu’il ne soit plus toxique (techniquement, on le dilue avec de l’eau ou de l’alcool). On parle alors de dilution. C’est le principe des faibles doses, ou le principe des doses infinitésimales[4].
La dynamisation permet de conserver les effets curatifs du produit malgré la dilution. Elle permet aussi de rendre actif des produits non toxiques. On parle aussi de succussion.

Lois de Hering

Constantin Hering, médecin, a prolongé l’oeuvre d’Hahnemann et introduit l’homéopathie aux états-Unis d’Amérique à la fin du 19e siècle. Il a observé que la guérison se produit selon un modèle constant. Il a décrit ce processus sous la forme de trois lois de base, que les homéopathes (et naturopathes en général) peuvent utiliser pour pouvoir reconnaître si la guérison survient. Dans une bonne évolution vers la guérison, les symptômes passent :

  • de haut en bas (par exemple : de la migraine à la diarrhée);
  • du dedans au dehors (de l’intérieur vers l’extérieur, soit par exemple : de la bronchite à l’eczéma);
  • dans l’ordre inverse de leur apparition (par exemple migraine, puis mycose vaginale : disparition de la mycose en premier).

Galénique

homeopathie-vevey-rebetez-3-camomilleL’homéopathie se décline sous de nombreuses formes galéniques[5], tels que granules, gouttes, collyres, pommades, ovules, suppositoires, etc.
On trouve couramment deux types de remèdes homéopathiques, en « CH » ou en « K » :
H = méthode de dilution selon Hahnemann
K = méthode de dilution selon Korsakov, médecin russe de la même époque qu’Hahnemann
C = 100 en chiffre romain, donc divisé par 100

Remarques

Pour bien utiliser cette discipline, il faut connaître quelques points importants :

  1. L’homéopathie ne provoque pas d’effets secondaires. Il peut cependant y avoir une aggravation thérapeutique. L’homéopathie n’enlève aucun effet des médicaments allopathiques[6] et est donc parfaitement compatible avec ces derniers.
  2. Il existe différentes dilutions et différents procédés de dilution :
    • plus une dilution est basse, plus l’effet est court
    • plus une dilution est haute, plus l’effet se prolonge

J’ai souvent entendu des gens dire qu’ils ne croyaient pas à l’homéopathie. Expériences faites, ça marche divinement bien ! Toutefois, c’est une discipline particulière où le choix du remède, de sa bonne dilution et de la bonne posologie est très important.

Conseils d’utilisation de l’homéopathie

homeopathie-vevey-rebetez-1Ne pas toucher les granules ou globules directement avec les doigts.

Utiliser si besoin une cuillère en plastique ou en bois, surtout pas de métal.

Ne pas utiliser de produits astringents (menthe, menthol, camphre), quinine, sulfate de soude (pâtes dentifrices, bonbons, tisanes), café, thé. Eviter de consommer tabac, cigares ou drogues.

Il faut toujours espacer les prises du remède par rapport à la nourriture, au lavage des dents, le tabac ou la prise de certains autres médicaments.

Repas : A prendre 15 à 30 minutes avant les repas ou 1 à 2h après.

Dentifrices : Prendre le remède avant de se laver les dents – min. 15-30 minutes avant – ou utiliser un dentifrice sans menthe (Homéodent, Kart, Fluocaril).

Tabac : Le mieux serait de s’en abstenir, sinon, éloigner les prises le plus possible du tabac, minimum 1h avant ou 2 heures après.

Médicaments chimiques : Si possible, prendre d’abord le médicament homéopathique, attendre 15 minutes et prendre ensuite le traitement allopathique.

Huiles essentielles : Certaines huiles sont très fortes et très astringentes. De ce fait, elles diminuent l’efficacité du remède homéopathique. A prendre très espacé des huiles essentielles par voie orales, par application locale, par inhalation ou diffusion.

Autres remèdes homéopathiques : Espacer chaque prise de 15 minutes.

Conservation

A l’abri de la lumière et de l’humidité (jamais dans la cuisine ou dans la salle de bains) et de toutes sortes d’émanations (parfums, huiles essentielles, etc.). Il n’y a pas de date de péremption.

Absorption

Adultes et enfants : Laisser fondre les granules ou doses sous la langue et les sucer lentement comme des bonbons.

A partir de 2 ans, l’enfant peut prendre les granules directement dans la bouche. On conseille de donner 5 granules par prise pour avoir une action optimale, compte tenu du fait que souvent l’enfant croque les granules, les avale ou ne les garde que peu de temps dans la bouche.

Nourrissons et bébés : Laisser fondre les granules ou les globules dans une bonne eau de source (Volvic ou Mont Roucous) et leur faire boire le mélange. Les granules ou les globules fondent entre 15 et 30 minutes.

Pour les bébés nourris au sein, la maman peut prendre elle-même les granules. Le bébé en bénéficiera au travers du lait maternel.

Animaux : idem que pour les bébés.

BIEN RESPECTER LE NOMBRE DE PRISES PAR JOUR ET LA DURÉE DU TRAITEMENT INDIQUÉS. 

NE PAS PROLONGER LE TRAITEMENT OU AUGMENTER LES PRISES SANS L’AVIS D’UN PROFESSIONNEL.

 

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[1] linternaute.com, 2013

[2] Cours Homéopathie, Anna Piscitelli, CRPS, Vevey, 2013

[3] Symptomatologie = étude des symptômes des maladies. Un symptôme étant un phénomène subjectif (par opposition aux signes, phénomènes objectifs) qui révèle un trouble fonctionnel ou ou une lésion. (Le Petit Larousse illustré, 1993)

[4] Infinitésimal = extrêmement petit (Le Petit Larousse illustré, 1993)

[5] La galénique est un terme utilisé pour indiquer ce qui résulte de la préparation, de la conservation et de la présentation des médicaments. (Le Petit Larousse illustré, 1993)

[6] Allopathie = mode habituel de traitement médical qui combat la maladie en utilisant des médicaments qui ont un effet opposé aux phénomènes pathologiques. Méthode de traitement qui emploie des médicaments produisant des effets contraires à ceux de la maladie à combattre. (http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/allopathie/2422?q=allopathie#2426 et Le Petit Larousse illustré, 1993)

[7] Homéopathie, enseignements d’Anna Piscitelli, CRPS, Vevey, 2013

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